Autrefois, le sauvetage trouvait naturellement ses acteurs au sein de la communauté maritime havraise: pilotes, lamaneurs, douaniers, pêcheurs, etc. Malgré des moyens souvent dérisoires face à la tempête, il était de tradition maritime de porter assistance malgré tout (« Sauver ou périr », et tenter de sauver était un « devoir fraternel ». Beaucoup ont payé cet engagement de leur vie, tels les 11 sauveteurs havrais noyés en baie de Seine le 26 mars 1882. Hommes et femmes du sauvetage ont écrit au Havre quelques unes des plus belles pages de la fraternité humaine.
Les sauveteurs d’aujourd’hui, dans le droit fil de leurs ainés, cultivent les mêmes valeurs d’altruisme, de disponibilité, de courage et d’efficacité maritime que leurs anciens. Dans un monde incertain, où les valeurs sont peu à peu oubliées, leur bénévolat désintéressé reste un exemple unanimement reconnu.
Le recrutement actuel est devenu bien différent, avec une large ouverture sur des passionnés, issus de milieux divers, parfois éloignés de la mer, mais qui apportent tous une volonté farouche à se former, en matière de navigation, de transmissions ou de soins médicaux de premiers secours. Les résultats obtenus prouvent leur excellence et leur adaptation au nouveau monde de la mer. « Bénévoles, mais pas amateurs! »